Bouts de Vie ou Blog de Cristal


Une part d'éternité contre un instantané de plaisir, un bout de mes existences contre quelques fragrances de bonheur, quarts de temps de silences exacerbés par la force de ce que nous ne saurions dire, explosions internes d'un kamikaze du combat que (se) livrent les mots (pour la paix des esprits), une graine de liberté pour que germe la tolérance, un cri vivace pour tous les êtres que nous représentons, une conscience qui se livre à l'opinion dévastatrice, le fusible d'un esprit qui brûle de tout savoir, une molécule de rien englobant tout l'univers, un univers où le tout tiendrait dans ce rien, un amour à consumer (les relents de haine ambiante) dans la fournaise des sens, l'éventail des courants d'air qui voudraient nous étouffer. Le cristal et l'acier qui se livrent bataille, un "je t'aime" en orbite autour de vos univers, un désert reconstitué avec des esprits vivants, une racine de liberté qui pousserait jusqu'à toi. L'insecticide naturel à trucider le cafard, des fragments de solitude dans la multitude vitale. Un bout d'arc en ciel évaporé de la palette du peintre. Un chef d'œuvre, réminiscence de ton infantile inconscient... et ainsi de suite ce que tu veux que ce soit, que ça devienne ou que ça aie l'air d’être. Alors, bouts de vie(s) ou blogs de cristal ?!

Juste Comme Ça - 3


L'automne, on ressort les petits lainages, les vrais vêtements, les véritables secondes peaux, on commence à rentrer un peu en soi. Autour, l'exubérance, la fête des couleurs pour plaire aux dieux et faire en sorte qu'ils reviennent avec la chaleur un peu plus tard. Novembre. Ce mois que j'adore. Impossible de me résoudre à en manquer un seul instant. Décembre, ses firmaments chandelles brumeux, ses flocons, ses volées, ses cristaux de neige si différents, parfois d'une heure à l'autre? Puis, l'hiver, avant qu'il ne se termine, juste au solstice, preuve que les dieux ont une fois encore écouté nos chants de feuilles d'érable et de labours? La fête des sapins, Noël, la tendresse. Na... Janvier? Dont je hais le froid, le turquoise et blanc, la glace qui fendille à force de geler? Ah non! Ce serait là avouer mon échec face à ce vilain mois au lieu de lui faire un pied de nez et de lui crier à tue-tête que février est la fin de l'hiver et que j'en ai décidé ainsi et que c'est bien pour cela qu'avant lui, j,ai déjà semé mes tomates! Il m'arrive tous les jours de croiser des êtres humains et toutes sortes de formes de vie qui vont selon toute vraisemblance, continuer leur bout de chemin après que le mien se soit terminé. J'aime les imaginer à ce moment précis, eux qui n'auront jamais vraiment croisé mon regard, ni moi le leur, eux encore moins, je crois. J'ai lu hier un petit livre que je trouve adorable en tout: l'objet en entier, tout ce qui est dedans, écrit, illustré, tout. Deux chats sous un même toit, de Patti Davis. Un chapitre dune petite page et demie suivie d'une page colorée et d'une moralité. Moralité: chaque fois que cela est possible et avec ce dont on dispose, se laisser imprégner de tous les débuts en et hors nous entrer dans leur coquille devient une manière prismatique de vivre.

Juste Comme Ça - 2


Je ne suis pas douillette, loin de là. Passé un certain cap, je ne veux plus. Non. Je constate seulement que tant de gens ont ce petit diable en eux qui non seulement refuse de s'éteindre, mais reste toujours sur sa faim, tout en se sentant comblé. Sans que cela ne soit paradoxal. C'est qu'il y a, au fil des millions, milliards de deuils quotidiens, dont tout ceux qui se passent dans notre corps même et dont fort heureusement nous ne prenons pas souvent conscience, un coup d’œil dans le miroir, une petite fièvre, un mal de bloc nous ramèneront brièvement à l'ordre. Pourtant, nous demeurons insensibles à l'ampleur de la catastrophe, loin des détails des luttes infiniment petites de la vie et de la mort, dont nous constituons le territoire, tout ce qui se joue pour ainsi dire à une autre échelle. Certaines maladies, plus cruelles, nous ouvrent une fenêtre sur ce monde qui apparait alors en partie, telles une porte ouverte sur l'enfer. Pour une bactérie, nous sommes un univers. Parfois, je me demande quel serait, dans un futur si lointain que je ne veux pas l'imaginer ou alors dans un instant, quel serait le meilleur temps pour mourir. Vraiment! Je fais cette niaiserie qui vous parait peut-être lugubre, mais qui au contraire est à la fois une sorte d'apprivoisement et d'éloignement. Chaque saison n'est pas la bonne, On oublie les saisons... le printemps, que l'on dit la première, la primavera. La vie qui resplendit, la terre, les tulipes, les couleurs, le vert lime, toutes ces promesses... Moi, manquer cela? L'été m'apparait comme la normalité de la vie planétaire, où tout ce qui a à pousser pousse, fleurit, murit, se mange ou se sème, l'un et l'autre, où on ne se bat contre rien pour entrer ou sortir de la maison, généralement. On n'y pense même pas.

Juste Comme Ça - 1


J'adore marcher. Dans mes rêves, je marche souvent, je traverse souvent un pont, toujours le même il me semble, et cela m'est tout naturel. C'est ce que je faisais dans la réalité quand je voulais venir à Montréal, encore petite, de ma banlieue complètement dépourvue de transport collectif adéquat. Des kilomètres. Lorsque j'habitais au Sud de la ville, je marchais souvent pendant des kilomètres. C'est que partout où j'allais ou presque, il y avait une ligne de métro en parallèle ou alors elle était loin, mais il y a avait toujours le bus et bon, le défi était meilleur de me rendre au moins jusqu'à un métro. Et là, de métro en métro, je me disais que cela ne valait pas la peine de le prendre, pas tout de suite, jusqu'à ce mes repères deviennent trop connus et que je me disais que la honte m'envahirais si je cassais, comme si la foule invisible à l'intérieur de moi allait vivre une telle déception que jamais plus je n'oserais la regarder en face. Et croyez-moi, c'est dur de dur, regarder tous les visages de la foule en face au même moment. J'ai toujours, même dans mes moments les plus sombres, adoré la vie. Il y a toujours quelque chose là, tout de suite, qui apporte du bonheur juste à la savourer des sens dont nous disposons. Pour avoir travaillé à maintes reprises avec des aveugles et amblyopes, je vous assure que leur imagination et leur manière de savourer les paroles qui décrivent, le ton de la voix, la chaleur de la présence en font souvent de grands enfants pour ne pas dire de grands délinquants. Et comme leurs émotions se voient, pour nous, c'est un sentiment extrêmement étonnant et grandiose que de constater combien la vision intérieure, liée à d'autres sensations, exulte et rend taquin à souhait, enfin pour plusieurs. Donc, ce que l'on a, dans bien des cas, est déjà un pas dans la bonne direction. Ne généralisons pas, je ne suis pas devenue jovialiste et je perds tout mon courage et tout mon gout de vivre, passé un certain seuil de douleur physique. 

Passage des Rosiers...


Dans une ruelle tranquille du marché aux Puces, les boutiques se suivent et se ressemblent par le capharnaüm, plus ou moins organisé, qui nuance leur homogénéité. On peut y croiser des promeneurs curieux à l'affût de la lampe à pétrole pour éclairer leur vessie, en quête de la faucille qui repousserait l'avènement de la faucheuse ou du marteau arracheur de clous du spectacle... sans oublier la multiprise qui les relierait à la vie. Ici, un escalier en bois dont la dernière marche t'emmène vers le vide, sorte de stairway to heaven, plus loin, une vieille caisse remplie d'un bric à brac, boîte de Pandore dans son genre. Dans ce passage tranquille, il en traîne des rêveurs, des chercheurs passionnés, des curieux prêts à se laisser tenter, des comme moi à la recherche d'autres images pour d'autres mots... De l'intérieur de La Chope des Puces, un air de guitare, un solo et de nouveau cette rythmique caractéristique du jazz manouche. Et puis, quelles gueules, quelle dextérité distillant un feeling de subtile précision mélodique. L'endroit est habité d'âmes en quête de leurs origines, respirant les réminiscences de racines millénaires, survolant les nuages musicaux d'une histoire. Il plane dans ce quartier une atmosphère à la fois calme et trépidante où l'histoire des objets raconte l'histoire des hommes... où des hommes nous racontent l'histoire qu'ils recherchent. Entre le passage des Rosiers et la rue du même nom, un univers hors du temps profondément ancré dans la ville.
Jazz saxofon

Civilisations et Civilités


Ou lettre ouverte à une clique de manipulateurs. Señor Guéant, je me permets de vous adresser une de mes "bombes" rhétoriques afin de démonter vos divagations sémantiques ou inversement. De toute façon, ça ne change rien. Quand vous affirmez que toutes les civilisations ne se valent pas, exprimez-vous votre point de vue électoraliste campagnard dans la perspective de prouver que, tous comptes faites, le Front National n'a pas besoin de présenter un candidat à la prochaine élection pour la présidence de notre civilisation républicaine? Essayez-vous de nous dire que les idées du parti idéologiquement borgne peuvent être parfaitement relayées par l'UMP?... Une civilisation, c'est ce qui caractérise la vie culturelle et matérielle d'une société humaine. C'est mon ami Robert qui le dit. Et je lui fais confiance depuis mon plus jeune âge. Je suis sûr que, parlant de civilisation, vous ne pensiez pas à la civilisation Inca mais à la civilisation que vous chartérisez ou rendez chartérisable voire même karcherisable. Si par le plus grand des hasards dont est, parfois, constituée l'inadvertance, vous pensiez à une civilisation en particulier, savez-vous que l'un des points communs des civilisations Inca, Aztèque, Maya était le sacrifice humain?... Tu parles d'une valeur civilisée... Pour le choix de société, señor Guéant, vous nous verrez désolés de ne pas adhérer  à vos divagations sémantiques inscrites sur le marbre du programme de manœuvres de diversion dont le candidat que vous soutenez est porteur et dont l'amphigouri est l'un des rouages... Quel que soit le choix de société pour la France, celle-ci se doit de véhiculer des principes de tolérance et d'égalité car, sans ces deux constituantes, la fraternité n'est qu'un leurre... Et votre capacité tolérante est aussi nulle que les zéro que j'avais en maths. A propos, señor Guéant, vous votez pour qui? Pour le Front de l'isolement National ou pour l'Union pour la Majorité Populiste?...

Un Séjour Linguistique pour Apprendre une Langue étrangère


Connaître une langue étrangère est indispensable aujourd’hui. Un séjour linguistique est la méthode idéale pour apprendre ou perfectionner une langue en découvrant à la fois un nouveau pays et une nouvelle culture. Les avantages d'un séjour linguistique sont multiples. Un voyage linguistique permet de perfectionner la maîtrise d'une langue étrangère mais offre aussi la possibilité de rencontrer des  gens de tout le monde et connaitre une autre culture. Les cours de langue sont soutenus dans des écoles ou des universités reconnues, par des professeurs qualifiés et capables de transmettre aux étudiants leurs connaissances et leur expérience. Il y a des sociétés spécialisées qui organisent des formations en langues dans les principaux pays du monde,  des séjours en immersion, des séjours linguistiques sportifs et culturels à l'étranger. Il s’agit de stages pour enfants et adolescents, pour étudiants et adultes mais aussi des cours pour des cadres et professionnels pour qu’on puisse choisir une formule adaptée à tout niveau de langue. La durée d’un stage linguistique varie en fonction du temps et du budget dont on dispose. Un séjour linguistique signifie en effet voyager d’une autre manière, découvrir d’autres traditions, découvrir les différences entre des pays et des cultures, connaitre des personnes venant de plusieurs coins du monde, faire des échanges d’expérience, apprendre et perfectionner une langue étrangère… Cette méthode aide à relier le plaisir et l’apprentissage permettant le choix d’une belle destination dans laquelle on parle la langue qu’on souhaite apprendre.